Ofthe - Green (2013)
Nationalité : Américains
Genre : Pop, Rock, Dance, R&B
Membres (au moment de l'enregistrement de l'album) :
- Drew Ofthe Drew (Basse, autres instruments sur quelques titres)
- Johanna Teters (Chant),
- JP Bouvet (Batterie),
- Ian Barnett (Batterie),
- Maddie Rice (Guitare).
Autres musiciens ayant contribué à l'album : Chris Leon (mixing), Dave Mackay (clavier sur Rage Space), Sulene van der Walt (guitare sur quelques titres comme Rage Space, View Ofthe Drew Theme Song, Don't Wanchu).
Label : Aucun (à confirmer).
Durée totale : 41min22s.
Tracklist :
1. Bash City - 02:44
2. Can't Save Me – 03-22
3. Pull Me Down – 05:44
4. My Fire – 04:01
5. View Ofthe Drew Theme Song – 00:59
6. Rage Space – 03:23
7. Padfoot and Prongs – 02:57
8. Don't Wanchu – 01:35
9. Jaypian – 03:24
10. Cry,Die,Fly – 05:07
11. Compatible – 04:48
12. 6 to the 8 – 05:46
13. Pagodes – 01:20
Contexte d'écoute : Ecouteurs branchés sur Macbook Air (Lecteur : VLC)
La pop est-elle un genre ? C'est une question qu'il faudrait sérieusement débattre tant les visages qu'elle adopte divers et tant les artistes qui s'en réclament ou y sont associés ont changé au travers des années. Pourtant, il y a des titres qui, dès la première, sonnent "pop", et ce peu importe le succès de ce dernier ; voyons avec Green de Ofthe si ce sentiment est incompatible avec une musique de qualité.
Si le fan de metal n’a que peu connu une période de gloire populaire – à l’exception peut-être de certaines formations Hair Metal puis Nu Metal -, le fan de rock est entré, depuis presque vingt ans, dans une forme de misère tirant à la nostalgie. Alors que le genre pouvait dominer les charts dans les années 60, 70 ou 80 au travers de groupes devenus aujourd’hui plus que cultes, les années grunge qui ont marquées la dernière décennie du siècle précédent, portées entre autre par Nirvana, semble avoir été la dernière reconnaissance du Billboard 100 envers ce que nous pourrions appeler un « rock traditionnel », plein de guitares saturées et de grosses batteries. On me citera bien sûr d’autres groupes de rock ayant connu un extrême engouement, y compris jusqu’à obtenir un succès commercial très « pop » (Muse, Fall Out Boy, …) ; il est cependant indéniable que le rock a changé de visage, et que les fans de ses premières heures se sentent quelque peu en marge d’un paysage musical dominé par le rap et l’EDM, quel qu’en soit la qualité.
Dès lors, il est de bon ton dans les cercles rock de devenir extrêmement critique d’un certain nombre de genres qui ont, souvent par des moyens tout à fait extérieurs à la qualité musicale des artistes il est vrai, réussi à dominer le paysage musical populaire. Le rap, bien sûr, mais aussi toute forme de musique électronique, le R&B entendu au sens moderne du terme, ainsi que le peu d’artistes rock arrivant encore à atteindre un publique pop par un son très « alternatif » ou « punk-rock ». Or, ce dédain ne touche pas que les artistes établis qui n’auront que faire d’une bande de post-hippies racontant en boucle à leurs enfants dubitatif l’incroyable expérience d’avoir vu Led Zepplin en live dans les années 70 ; il touche aussi des artistes véritables, aux horizons plus larges, qui apportent autant au rock qu’à la scène pop en risquant de se révéler aussi fan des Red Hot Chili Peppers que de Justin Timberlake, des Rolling Stones que de Skrillex, et à prouver dans leur musique qu’il est possible d’être très pop et très bon.
Ofthe n’a certes pas (encore) rencontré un grand succès populaire ; mais il est, par sa production et son rendu sonore, résolument pop, et fier de l’être. C’est un groupe pop au sens 2.0. du terme, aimant se montrer sur les réseaux sociaux, tenant même une émission sur YouTube permettant une forme de proximité avec son publique autant que de se présenter comme un groupe « local », ces groupes jeunes que nous connaissons tous, liés par l’amitié et la proximité géographique avant même la musique qui vient en quelque sorte renforcer ces liens déjà acquis. Pourtant les membres d’Ofthe ne sont pas de simples connaissances de lycée ou d’université ; ou plutôt, leur rencontre ne s’est pas faite dans n’importe quelle université, mais au Berklee College of Music, établissement qui a compté parmi ces élèves, qu’ils aient obtenu ou non un diplôme, John DeSevio (Black Label Society), Joey Kramer et Brad Whitford (Aerosmith), Ripper (Judas Priest), Sean Reinert (Cynic), Steve Vai la majeure partie de la troupe de Dream Theater (Petrucci, Myung, Portnoy, Rudess), mais aussi, hors le hard-rock et le métal, Rivers Cuomo de Weezer, Alex Newell de Glee, Trey Parket, co-créateur de South Park, ou encore Park Jae-Sang, que vous connaissez sans doute mieux sous le nom de PSY. Si certains sont sceptiques vis-à-vis ce genre de « boîte à talents », ils admettront la diversité certaine des genres représentés, qui est peut-être une piste à suivre pour comprendre l’ouverture dont fait preuve Ofthe sur tous les genres du rock, ainsi que sur des procédés employés en musique électro.
Ofthe est-il alors un groupe « scolaire » ? Ont-ils été « formatés » ? Il nous faudrait avoir une connaissance bien plus détaillée que la notre au sujet du Berklee College of Music pour répondre. Néanmoins, si formatage il y a, il n’est certainement pas dans l’air du temps. Et cela Ofthe nous le prouve dès l’ouverture de l’album par un titre aux allures d’expérimentation, pop par le son, aux antipodes du schéma classique de la pop par la démarche, « Bash City ». Drew Ofthe Drew nous offre, avec Green, un livret fort intéressant pour nous présenter le contexte d’écriture de chacun des titres présents sur l’album ; or, pour « Bash City », Drew indique qu’il s’agit d’une demi improvisation jouant sur les harmoniques de la guitare de « Mad Dawg », la guitariste. Une initiative qui donne tout de suite une tonalité « jam » au morceau, tout en étant porté par un rythme lourd, rappelant moins le rock que certains titres R&B. La tension monte, accompagnée par une basse lancée flanger à fond, aux allures presque Dubstep ; le tout se concluant sur une gamme orientale lancée à pleine puissance. Une introduction digne de l’album en somme, qui mêle divers genres dans un ensemble à la fois fun et puissant, expérimental sans perdre l’auditeur.
« Can’t Save Me » suit directement le titre, ouvrant sur une basse pleine d’effet et un rythme funky. Johanna Teters aligne sur ce rythme une ligne vocale de qualité, très R&B par ailleurs, d’une voix profonde et légèrement nasale sans devenir agaçante. Le refrain, tout en powerchords et distorsion, rappellera sans mal les Red Hot ou quelque formation punk-rock moderne, attirant de suite l’oreille. Quelques petits phrasés à la guitare accompagnent élégamment le bridge pour donner un aspect rock « traditionnel », tout de suite brisé par un break complètement électro – l’électro crade, pas celle de Ghetta -. Petit riff funky, puis reprise du refrain, finale teinté de l’électro rencontré il y a une minute, et le morceau est dans la boîte. Bien que peut-être légèrement inférieur à d’autres titres analogues de l’album – Drew indique après tout qu’il s’agit de leur première composition -, il témoigne déjà du projet que le groupe aura sur ses morceaux plus « traditionnels », un joyeux mélange qui ravit à la fois les fans plus initiés qui s’amuseront, voire s’émerveilleront des passages fluides entre les genres, et les plus néophytes qui se raccrocheront sans mal à une mélodie accrocheuse et à une guitare très mélodique.
Puis arrive « Pull Me Down ». Et c’est là que les choses deviennent sérieuses. Un début à la fois très rock et pourtant toujours relativement « nimbé » de l’aspect R&B qui se verra renforcé par les pré-chorus aériens, flottants, mais surtout qui se ressent dans la lourdeur d’un rythme effectué par deux batteurs, comme une sorte de « rythmique électro en acoustique », cède la place à un refrain complètement jubilatoire d’un point de vue vocal. Johanna Teters use de sa voix de tête à bon escient, ne la faisant pas apparaître comme la révélation de la faiblesse de sa voix de poitrine, mais un véritable outil artistique à la résonnance particulière. Des powerchords plaqués accompagnent le tout pour laisser le plus d’espace possible à la chanteuse. Puis Ofthe décide de s’expliquer sur la présence de ses deux batteurs en effectuant une sorte de « double break » relativement jouissif et d’apparence assez technique, avant de reprendre sur le couplet. Lyriquement parlant, il faut avouer que rien de proprement exceptionnel ne se joue, la plupart des chansons tournant autour des thèmes de l’amour, déçu ou non, ou encore du désir ; rien de gênant cependant, d’embarrassant comme peuvent l’être certaines paroles de chansons qui ruinent le travail musical accomplit. On appréciera, sur la fin, les divers changement de rythme qui accompagnent le refrain porté un ton au-dessus – un procédé très, très pop pour le coup -. Ofthe nous offre ici du très lourd, une véritable compréhension du son rock et de comment le dépasser pour en faire autre chose, non pas l’étouffer mais plutôt l’étendre.
« My Fire » est sans doute l’un des morceaux par lesquels il faudrait, paradoxalement, commencer l’écoute de Ofthe. Toute leur folie s’exprime en quelques secondes : un rap sur un couplet composé d’une grosse basse sur un gros rythme, accompagné de cordes jouées étouffées, ce qui rappellera sans doute à nouveau les Red Hot jusqu’au pré-chorus qui vous plongera carrément dedans avec son rythme très simple, posé sur les contres-temps pour plus de funk. Le rap reprend avec une accumulation des voix qui offre tout de suite un caractère plus expérimental, avant d’enchainer sur un joli refrain tout en majeur, petite guitare funky en accompagnement. Puis reprise de la folie, les voix s’accumulent sur le rap, de plus en plus distordues, avant de mener sur le pré-chorus où voix et guitare semblent se répondre et s’enchainer dans un mix aux allures de piste de DJ. Le refrain est alors mis en valeur, suivant quelques originalités vocales, avant de conclure sur un riff complètement punk dont le rythme s’intensifiera en toute fin, cris déchainés de Teters en prime, puis insert d’une foule en délire que l’on imagine sans mal avec la claque que l’on vient de se prendre.
Il est cependant un peu dommage de voir arriver, immédiatement à la suite, le « View Ofthe Drew Theme Song », qui se veut être le générique de leurs « Vlogs ». Certes l’ambiance punk est présente afin que la transition avec « My Fire » soit réussie, mais justement ; de l’aveu même de Drew le titre n’est pas grand chose de plus qu’un petit morceau à la Green Day sans partie vocale. On se retrouve donc avec un morceau bien fichu, mais sans aucune prétention, qui devait être là parce qu’il fait parti de l’univers « extra-musical » du groupe. Le parti-pris n’est donc pas inintéressant, puisqu’il semble indiquer que Ofthe cherche à être un peu plus que de la musique, qu’il cherche aussi à se montrer comme un groupe d’amis partageant ce délire un peu étrange. Toutefois, on peut douter que ce titre en soit la meilleure preuve si on se trouve dans l’ignorance de l’image web du groupe.
Le contraste est d’autant plus saisissant que le titre suivant, « Rage Space », est peut-être le plus expérimental des titres proposés. Démarrant de manière abrupte par le chant de Teters sur un rythme léger, rapidement appuyé par divers effets électro, le tout abouti à un break complètement « dubstep », relativement saccadé, un foutraque de basse profonde et de petits passages atonals dans les aigus. Puis un fade in inattendu accompagne une composition jazz, culminant au moment des vocalises aigues de Teters, toujours en grande forme. L’ensemble est très élégant, le clavier, très rétro, venant trancher avec les effets électro qui avaient introduit le titre. Nous est donc proposé ici une piste bicéphale, démarrant sur le contemporain pour s’en éloigner subitement et subtilement en amenant un jazz enivrant. Pourtant les parties, clairement distinctes musicalement, s’assemblent sans trop de résistance. Bien entendu, le fade-in peut apparaître comme une solution un peu pauvre – elle l’est même chez Daft Punk, qui ne sont pourtant pas des ignares dans le domaine de la transition réussie –. Néanmoins, une fois le titre terminé, on a du mal à envisager les deux parties séparées, tant la relative « violence » de l’une accompagne bien la « douceur » de l’autre.
Si l’électro ne vous semblait cependant pas assez présent, n’ayez crainte ; « Padfoot and Prongs » semble tout droit tirée d’un EP oublié de Justice, le rythme organique en plus. Pourtant, on remarque vite que tout cela est joué en guitare/basse/batterie, avec force effets avant en pendant le mix, et qu’on écoute en réalité une sorte de mashup entre un basse/batterie lourd et un guitare/batterie plus virevoltant. Une idée intéressante, qui montre que l’on peut avoir une formation rock et jouer en boîte de nuit avec un peu d’imagination et beaucoup de connaissances en mix. La basse de Drew est parfois à peine audible sous la couche d’effets ; la folie est complètement assumée. Peut-être moins accessible que d’autres morceaux de l’album, ce dernier est clairement à placer du côté de l’expérimentation, ce qui n’est en rien déplaisant.
En parlant de basse pleine d’effets, « Don’t Wanchu » ne fait pas exception à la règle : petite composition courte, marquée par des consonances très, très électro, elle invite cependant Teters à poser sa voix pour quelques phrasés R&B bien sentis. On rira des parties clavier et guitare un peu délirantes, dans le bon sens du terme. Une folie appréciable encore une fois, pour un titre malheureusement court, et peut-être un peu anecdotique. Peut-être pourra-t-on justifier son existence en tant que transition vers « Jaypian », qui présente une sorte de « battle » entre les deux batteurs relativement fun à écouter, accompagné d’une ligne basse/guitare en descente chromatique presque parodique, semblant dire qu’il fallait bien jouer quelque chose. En réalité, la ligne n’est pas totalement sans intérêt : elle permet de mieux apprécier la performance des batteurs et leur capacité à s’éloigner et à revenir sur le 4/4 initial, quitte à parfois imposer un rythme totalement différent à l’ensemble. Ainsi se suivent donc trois expérimentations qui semblent de parfaites transitions, mais qui restent symptomatique d’un des plus gros problème de l’album : s’agit-il d’un album ? On le sait, le format pop a depuis longtemps délaissé la conception en terme d’album, ceux-ci n’étant plus qu’une suite éclectique de singles que quelque journaliste zélé cherchera à lier entre eux par une thématique aussi vague que convenue. Mais le rock, lui, a parfois des résurgences de ces années où chaque album, sans être des concepts, était réfléchi en tant que tel. Or, il semblerait que Ofthe n’ai pas véritablement pris de décision : la transition et l’unité se feront peut-être, au hasard du déroulement des pistes. Une prise de position pas critiquable en soi, mais qui mérite peut-être une révision sur un éventuel prochain album, plus conscient de son unité ?
Mais comment en vouloir à Ofthe lorsqu’arrive « Cry, Die,Fly » ? Difficile de dire ce qui fonctionne si bien dans ce titre. Sans doute le plus pop de l’album, il mêle un arpège funky par le son à la guitare, une basse qui se ballade librement au dessus d’un rythme d’abord lourd, puis s’enrichissant de petites touches diverses, un banjo, parce que banjo, le tout donnant un refrain toujours aussi bien porté par Johanna Teters, mais surtout un solo. Un solo d’une grâce rare, non pas débordant de technicité, mais complètement fascinant. Le bridge qui suit fait la part belle aux batteurs, qui s’en donneront à cœur joie sur les derniers refrains, accompagnés par Teters qui aura décidé de montrer que, oui, elle peut faire encore mieux vocalement que dans le reste de l’album avec une très belle descente vocale, puis une montée d’une grande finesse au milieu du tumulte des batteries. Le tout est un concentré de fraicheur, un titre tout à fait présentable sur les ondes les plus mainstreams et pourtant d’une très grande qualité. Alors on se prend à rêver d’une pop plus intelligente, plus innovante, plus cultivée de ce qui l’a précédé, une sorte d’Adèle sous stéroïdes – ou bien sous LSD –.
Mais il reste trois titres. Dont « Compatible » qui démarre par une guitare pleine de reverb – et sans doute d’un effet reverse quelconque – pour revenir à un mix traditionnel, comme sortant d’un rêve, ainsi que le confirme les premières paroles de la chanson. A la fois jazzy et R&B, le titre enchaîne les bonnes idées de composition, dont un bridge relativement audacieux dans sa progression mélodique, et des phrasés de basse classieux, jusqu’à culminer sur un solo bien senti. De toute évidence le morceau est ici porté par Johanna Teters, dont le chant est omniprésent ; on retrouve cet effet « choral » qui lui est chère, d’inspiration assez « Destiny’s Child ». Le seul véritable bémol à faire à ce morceau à l’ambiance relativement relaxante serait peut-être quelques paroles un peu maladroite, à l’instar de « I used to make you breakfast every single day », ce qui, même en comprenant l’idée de rester attaché au quotidien, sonne toujours un peu trop banal pour ne pas glisser dans le comique.
« 6 to the 8 » nous lance presque dans le free-jazz tant les harmonies sont parfois originales. Une basse, une batterie fortement dépouillée sur laquelle est placée flanger et delay, quelques notes de guitare et de trompette seules accompagnent la voix qui semble presque improviser tant l’ensemble paraît sans réelle structure, tant les accords semblent parfois presque accidentels. Tout cela n’est pas péjoratif : nous sommes plongés dans un univers singulier, intelligemment construit malgré les apparences, comme un collage de pistes animés moins par une volonté structurante que par un choix émotionnel. Le caractère « improvisé » est renforcé par l’insertion de dialogues entre les musiciens en fin de titre, ce dernier se concluant par le dépouillement total du riff de basse, comme s’il n’y avait plus rien à ajouter.
Pourtant l’album se conclut avec un autre titre déstructuré, « Pagodes », apparaissant d’abord comme une improvisation orientalisante, mais qui s’avère être en réalité un morceau de Debussy, joué sur plusieurs guitares que Drew cherche à faire sonner comme des pianos. Le toute donne des teintes cristallines relativement plaisantes, ultime expérimentation du compositeur principal qui s’accorde le mot de la fin tout en cherchant peut-être à montrer une dernière fois la diversité de ses influences.
Alors que conclure de Green ? Sans doute que ce n’est pas tout à fait un album, mais bien plutôt un terrain de jeu sur lequel des titres solides, « traditionnels », se mêlent à des expérimentations de longueurs variables mais non sans intérêt. Ofthe présente un projet que l’on aimerait voir réussir : une pop intelligente, éclairée, expérimentale et presque pédagogique tant elle prend soin d’introduire dans un emballage mainstream des folies expérimentales certes légères dans le ton, mais pouvant être déroutantes dans la forme. Faites écouter « Cry, Die, Fly » ou même « My Fire » à tous ceux qui vous diront que l’on ne peut pas sonner pop et faire correctement de la musique ; car il ne faut pas oublier que l’industrie ne manque pas de gens talentueux, mais qu’elle est avant tout une industrie pour laquelle la prise de risque présente des dangers conséquents. Montrons donc que nous voulons plus de Ofthe dans les charts, plus d’expérimentation réussie que de convention ratée. Et si vous n’êtes pas convaincu, ne vous en faites donc pas : Ofthe ne cherche à prendre la place de personne, ils sont trop occupés à ne vouloir ressembler à personne, et à parfois réussir plutôt bien.
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Extrait sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=t8PXudersZE